Consultation des citoyens ou simple enfumage ? Suivez le guide.

Lorsqu’on parle de concertation citoyenne, on s’attend à ce que les avis exprimés soient pris en compte. Pourtant, la réalité est parfois toute autre…

Prenons un exemple concret : la rue du Général de Gaulle, dont les aménagements viennent d’être réalisés. Voici ce que j’y observe :

  • Une chaussée flambant neuve, avec une belle flèche blanche orientant le trafic de la gare vers le centre-ville.
  • Une piste cyclable… mais à contresens de la circulation automobile.
  • Des places de stationnement de part et d’autre de la rue, y compris du côté de la piste cyclable, et dans le sens des voitures.

Résultat ? Une configuration accidentogène. Imaginez un automobiliste souhaitant quitter son stationnement côté piste cyclable : il doit surveiller le cycliste qui arrive en face, tout en jetant un œil aux véhicules descendant la rue – sans oublier ceux qui sortent eux aussi de leur stationnement ! Un casse-tête digne d’un jeu vidéo… sauf que là, il n’y a pas de deuxième chance. À moins que l’on ait prévu d’équiper nos conducteurs de radars 360°, façon Robocop ?

Le plus frustrant dans cette histoire, c’est que ce scénario avait été soulevé lors de la grande réunion de concertation avec les habitants, en salle du Conseil à l’Hôtel de Ville.

Vous avez dit "concertation" ? Moi, je vois surtout une belle opération d’enfumage.

Maison du Dauphin : une acquisition municipale sans projet ?

La Ville de Troyes vient de s’offrir un morceau d’histoire avec l’achat de la Maison du Dauphin, une bâtisse emblématique mise en vente pour 

800 000 euros. Un investissement surprenant, non pas parce que le bâtiment en avait urgemment besoin, mais parce qu’il ne semble y avoir aucun projet défini derrière cet achat.

Un bâtiment protégé qui ne risquait rien

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la Maison du Dauphin n’était pas menacée. Située en plein cœur du secteur sauvegardé des Bâtiments de France, elle bénéficiait déjà d’une protection garantissant son entretien et son intégrité architecturale. Autrement dit, un acquéreur privé aurait tout aussi bien pu la restaurer en respectant les normes patrimoniales. La municipalité n’avait donc aucune obligation d’intervenir pour préserver ce joyau.

Un achat sans vision ?

Le plus étonnant dans cette décision, ce n’est pas tant l’acquisition en elle-même, mais l’absence totale de projet derrière. On achète d’abord, et on réfléchit ensuite. Quel sera l’usage de cette maison ? À quoi servir a-t-elle ? Combien coûtera son entretien ? Personne ne semble avoir les réponses.

Dans un contexte budgétaire où chaque euro public compte, cette gestion interroge. Alors que d’autres priorités existent en matière d’aménagement, d’infrastructures ou de services aux habitants, ce type d’acquisition sans vision précise donne l’impression que l’argent public brûle les doigts de la majorité actuelle.

Et maintenant ?

Les Troyens méritent des explications. Pourquoi cet achat ? Pour quel projet ? Quel sera son coût final pour les contribuables ? La transparence est essentielle lorsqu’il s’agit de la gestion du patrimoine et des finances publiques. Espérons que la municipalité saura apporter rapidement des réponses concrètes.

Je vous invite à parcourir les rues autour de ce joyau, petit reportage photo ce matin.

Et vous, que pensez-vous de cette acquisition ? 

Que nous disent nos rues troyennes de la politique municipale ?

Une ville reflète toujours, d'une manière ou d'une autre, les choix de ceux qui la dirigent. Si un maire et son équipe sont les architectes d’un projet urbain et sociétal, encore faut-il que ce projet serve réellement ses habitants. Or, à Troyes, la ville semble se transformer sans eux, voire malgré eux ou pire contre eux !

Les citoyens, qui financent la ville et la font vivre, constatent des décisions prises sans réelle cohérence : voirie dégradée, axes de circulation peu adaptés, projets éparpillés qui semblent davantage répondre à des logiques externes qu’aux besoins quotidiens des Troyens. La fracture est là : les choix municipaux donnent l’impression de viser d’autres intérêts que ceux des habitants.

Observer l’état des rues, la fluidité du trafic ou encore la gestion des infrastructures permettrait sans doute de dresser un bilan critique de la politique municipale. Car une ville, c’est avant tout ceux qui l’habitent… encore faudrait-il qu’ils y retrouvent leur place.

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