Suite à l’interpellation d’une habitante, je souhaite revenir sur la suppression de la passerelle piétonne située au-dessus de la ligne de chemin de fer, dans un secteur bientôt concerné par les travaux d’électrification de la ligne 4.
Cette passerelle, installée depuis des décennies – probablement depuis le début du XXe siècle – permettait à de nombreux habitants de franchir la voie ferrée au quotidien. Elle va être remplacée par un ouvrage neuf, répondant aux normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. C’est évidemment une avancée que nous saluons.
Cependant, au-delà de cette nécessaire modernisation, une question demeure : que faisons-nous des ouvrages qui portent en eux une part de notre histoire locale ? Ne méritaient ils pas, en concertation avec les habitants, une réflexion sur leur réutilisation, leur valorisation ou leur intégration dans le paysage urbain autrement que par la démolition ?
Ce sont souvent ces éléments du quotidien, discrets mais profondément ancrés dans la mémoire collective, qui donnent une âme à nos quartiers. Leur suppression sans débat donne le sentiment d’un dialogue rompu entre les décisions techniques et les réalités humaines.
Oui à des infrastructures accessibles, modernes et sûres. Mais oui aussi à une ville qui respecte et valorise son histoire, même dans ce qu’elle a de plus modeste.
Il est temps de défendre cette vision : celle d’une ville qui avance sans oublier d’où elle vient, et qui associe pleinement ses habitants aux transformations de leur cadre de vie.
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